Ce Mardi 31 janvier 2023 fut la deuxième journée de manifestation et de grève contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Selon le dernier sondage de Elabe, près de 74% des français sont contre ce projet de réforme. Une première journée de mobilisation avait été organisée le 19 janvier, avec plus d’1.5 millions de manifestants selon la CGT. Le 31 janvier, ce sont près de 2 millions de personnes qui étaient comptabilisées par le syndicat, 40 000 à Grenoble, ainsi que des centaines de milliers de travailleur.se.s en grève (transports, éducation, etc). La jeunesse est plus que mobilisée contre cette réforme puisqu’environ 200 lycées ainsi que plusieurs universités furent bloquées comme Sciences Po Paris, Université de Strasbourg, Sciences Po Rennes, Université Panthéon- Sorbonne, etc…
Sciences Po Grenoble fut également bloqué par une soixantaine d’étudiants, les revendications sont les mêmes que les différents syndicats et partis politiques de gauche : non à l’augmentation de l’âge de départ à la retraite qui est injuste et précarise une grande partie de la population et surtout les femmes : “ Nous demandons l’abandon de ce projet de loi, comme une écrasante majorité de la population, et la priorisation de l’urgence environnementale et sociale. Nous appelons à intensifier la mobilisation : manifestations, grèves, blocages…” (communiqué des étudiants du blocage).
La décision du blocage de l’IEPG fut votée, en Assemblée Générale le 23 janvier, par une centaine d’étudiant·e·s, par la suite, plusieurs groupes sur les réseaux sociaux se sont formés pour organiser ce dernier. Le blocage a alors continué ces mercredi 1 et jeudi 2 février dans l’espoir du renouvellement des blocages et des grèves nationales. Au vu de la prolongation du blocage, qui fait par ailleurs débat auprès des autres étudiants, la direction de l’établissement a décidé d’imposer les cours en distanciel. Le groupe d’étudiant.e.s mobilisé.e.s se justifie de la nécessité du blocage dans un communiqué : “Le blocage vise à libérer du temps, pour créer des espaces d’échange et de discussion, diminués par la virtualisation des cours et l’indifférence des autorités universitaires. S’organiser collectivement, proposer des cours alternatifs, (re)construire de la solidarité et dans le but de mobiliser au maximum notamment en vue de l’appel à la manifestation du mardi 7 février.”
Un récent communiqué de différents syndicats étudiants et lycéens de gauche (UNEF, UEC, La Voix Lycéenne, etc) appelle à “tout mettre en œuvre pour mobiliser largement la jeunesse” en organisant “le blocage de nos lieux d’études, lycées, universités, le 7 février prochain “. Ces différents communiqués font écho au dernier sondage d’Elabe qui montre que 60% des français jugent que le blocage est le seul moyen pour que le gouvernement retire ou modifie sa retraite.