L’Ecole du pouvoir, ou de l’Ecole Nationale de l’Ambition:
L’Ecole du Pouvoir est une série TV en deux épisodes, sortis en 2008. L’histoire de se déroule durant la fin du mandat de VGE, et l’ère Mitterrandienne. Le spectateur suit la promotion Voltaire, et plus précisément quatre personnages : Laure et Louis de Cigy, Abel Karmonski, et Caroline Séguier. On reconnait aisément M. de Villepin, M. Hollande, et Mme Royale malgré la présence de nombreux autres personnages purement fictifs.
SciencesPo, l’antichambre de l’Ambition
Plus qu’un documentaire-fiction sur l’Ecole Nationale de l’Administration, et en dépit des nombreux extraits vidéo de l’époque, on a d’abord affaire à une fable sur le pouvoir. On y dénonce le système qui fait des étudiants des « bêtes à concours ». Après SciencesPo ou Polytechnique, voire l’ENS de la rue d’Ulm, l’ENA semble être la fin rêvée du parcours universitaire ; avec les grands corps d’Etat à la clé, véritables tremplins pour la conquête du pouvoir. Le pouvoir pour le pouvoir, il semble être la seule chose qui les fasse « bander ». Et pour cela, il faut être prêt à tout sacrifier, sa famille, sa vie, ses convictions, ses rêves, ses désirs. C’est triste, mais rien n’y change. Pas même les étudiants qui, au risque de sacrifier leur carrière pour ne pas se renier, se jurent, si le rang de sortie le leur permet, de refuser l’IGF et les grands corps rue Cambon et place du Palais Royal.
Et après l’ENA ?
L’Ecole du Pouvoir dénonce une déconnection de la réalité, une ignorance de la « vraie » vie. Face aux problèmes que les français rencontrent au quotidien, ils semblent inefficaces, impuissants, et le lien fragile qui les reliait à l’époque semble cassé. Le pouvoir éloigne. Le pouvoir fait perdre tout recul. Quand est-ce qu’au lieu de faire de la politique politicienne, ils se pencheront sur ces millions de français « normaux », qui « cherchent juste à vivre et à travailler » ? Quand est-ce qu’ils les écouteront ?
Caligula.
« Ils ? Bah eux. »